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LD textes

Lectio Divina
sur les textes de la liturgie du dimanche

La semaine nous est donnée comme une montée vers la célébration du dimanche, sommet de notre vie chrétienne, pour redescendre ensuite, non pas tout seul, mais accompagné par le Christ pour manifester à nos frères et sœurs combien ils sont aimés de Dieu. Ainsi, d'eucharistie en eucharistie, nous sommes transformés à l'image du Christ jusqu'au jour où ne Le verrons face à face.

On ne peut donc arriver à la Messe du dimanche sans avoir préparé son cœur dans l'écoute de la Parole de Dieu que la liturgie nous donne. N'oublions pas que nous y sommes invités comme des amis... Non seulement invités mais ardemment désirés par le Seigneur. « J’ai désiré d’un grand désir manger cette Pâque avec vous avant de souffrir ! » (Lc 22,15). 

cf. La lettre apostolique du Pape François DESIDERIO DESIDERAVI est une merveille à méditer pour entrevoir combien nous sommes aimés par Dieu, Père, Fils et Esprit dans le mystère de l'Eucharistie.

Pour vivre cela, il faut des rites comme disait le Petit Prince...

Pour se préparer à la liturgie du dimanche : 

  1. Se mettre à l'écart, loin de l'agitation, pour se donner un temps de silence et d'écoute. Une écoute attentive, le cœur ouvert :              "Parle, Seigneur, ton serviteur écoute".

  2. Prier pour demander l'Esprit Saint car Lui seul peut nous rendre capable d'entendre et de comprendre la Parole de Dieu.

  3. Lire lentement les lectures, le psaume et l’Évangile (Voir la fiche du dimanche) en étant attentif au texte. Repérer les mots qui me touchent plus particulièrement en essayant de découvrir les liens entre les lectures et comment celles-ci s’éclairent mutuellement. Il est préférable de lire les textes sur un support papier afin de pouvoir souligner les mots ou les versets qui nous touchent. Il ne s’agit pas de chercher des « idées », un accroissement de connaissances mais une rencontre toujours nouvelle avec le Seigneur qui me parle.

  4. Comment cette Parole éclaire mon chemin aujourd'hui ?

  5. Pour votre méditation, vous avez la possibilité de rejoindre des sites internet très bien faits : voir le lien.​​ Vous pouvez avec les jésuites, méditer chaque jour de la semaine avec "Prie en chemin"

  6. Seulement après s'être laissé toucher par le Parole de Dieu, il est très profitable de lire des commentaires, pour entendre comment d'autres ont été touchés.

  7. Il est aussi très éclairant d'étudier les textes de façon plus approfondie auprès des exégètes : la Lectio Divina en sera encore plus nourrissante.

Mieux comprendre l'Évangile

avec Marie-Noëlle Thabut



LE MONDE A L’ENVERS


Voilà un texte bien surprenant pour la Fête du Christ-Roi ! Dans les évangiles on trouve très peu d'affirmations de la royauté du Christ ! Il faut aller chercher ici, dans le récit de la Passion de Jésus la claire affirmation par lui-même de sa royauté. On peut se demander pourquoi Jésus n'a pas dit plus tôt qu'il était roi. Chaque fois qu'on a voulu le faire roi, il s'est dérobé. Chaque fois qu'on a voulu lui faire de la publicité, après des miracles particulièrement impressionnants, il donnait des consignes très strictes de silence. Même chose après la Transfiguration. Et maintenant, alors qu'il est enchaîné, pauvre, condamné, il se reconnaît roi ! C'est-à-dire au moment précis où il n'en a vraiment pas les apparences... au moins à vues humaines.

Cela veut peut-être dire... Cela veut sûrement dire qu'il faut que nous révisions nos conceptions de la royauté : rappelons-nous ce qu'il disait à ses disciples : « Ceux qu’on regarde comme les chefs des nations les tiennent sous leur pouvoir et les grands sous leur domination. Il n’en sera pas ainsi parmi vous. Au contraire, si quelqu’un veut être grand parmi vous, qu’il soit votre serviteur. Et si quelqu’un veut être le premier parmi vous, qu’il soit l’esclave de tous. Car le Fils de l’homme est venu non pour être servi, mais pour servir et donner sa vie en rançon (au sens de libération) pour la multitude. » (Mc 10,42-45).

Ce que veut nous dire Jean, quand il nous rapporte l'interrogatoire de Jésus par Pilate, c'est que Jésus est le roi de l'humanité au moment même où il donne sa vie pour elle. Ce roi-là n'a pas d'autre ambition que le service. En fait d'interrogatoire, d'ailleurs, ce face à face entre le représentant de l'immense Empire Romain et un condamné à mort comme il y en avait des centaines devient un « dialogue » ; car c’est vraiment le monde à l’envers : tout au long de la Passion, Jean souligne comme à plaisir le renversement de la situation ; ici, c’est le pouvoir romain qui va reconnaître que le véritable roi c’est Jésus-Christ : quand Pilate dit à Jésus « Alors, tu es roi ? », Jésus répond « C’est toi qui dis que je suis roi » (« su legeis ») dans le sens « tu as tout compris, tu le dis toi-même ».

Mais ce royaume n’a rien à voir avec nos royaumes de la terre, défendus par des gardes : « Si ma royauté venait de ce monde, j’aurais des gardes qui se seraient battus pour que je ne sois pas livré aux Juifs ». Son royaume, c’est celui de la vérité : pas d’autre défense que la vérité. « Je suis né, je suis venu dans le monde pour ceci : rendre témoignage à la vérité. Tout homme qui appartient à la vérité écoute ma voix. » Dans la deuxième lecture de ce dimanche, tirée de l’Apocalypse, nous avons entendu Jean dire que Jésus est le « témoin fidèle ». Il est le « Fils unique plein de grâce et de vérité » que nous annonçait déjà le Prologue de son évangile.

Pilate qui vit dans le monde gréco-romain ne peut que poser la question « Qu’est-ce que la vérité ? » Les Juifs, eux, savent depuis le début de leur Alliance avec Dieu, que la vérité c’est Dieu lui-même.

CHOISIR D’APPARTENIR A LA VERITE

Le mot « vérité » au sens biblique veut dire « fidélité solide » de Dieu ; en hébreu, il est de la même racine que le mot « AMEN » qui signifie ferme, stable, fidèle, vrai (nous l’avons vu dans le psaume 92/93 de cette fête).

Précisément parce que la Vérité est une Personne, Dieu lui-même, personne ne peut prétendre détenir la vérité ! On appartient à la vérité, elle ne nous appartient pas ; que de querelles inutiles, et même de guerres meurtrières nous aurions pu et pourrions encore éviter si nous n’avions jamais perdu de vue que nous ne possédons pas la vérité !... La seule chose importante est d’écouter et de se laisser instruire par elle.

« Tout homme qui appartient à la vérité écoute ma voix » affirme Jésus à Pilate, tout comme il avait dit plus tôt aux Juifs : « Celui qui est de Dieu écoute les paroles de Dieu ; et c’est parce que vous n’êtes pas de Dieu que vous ne m’écoutez pas. » (Jn 8,47). Seul Dieu peut nous dire « Ecoute ». Chaque jour Jésus et ses disciples répétaient la profession de foi juive enseignée par la Torah : « Shema Israël » (« écoute Israël ! »...) ; ce mot dans la bouche de Jésus, c’est donc une autre manière de se révéler comme Dieu. (Au Baptême et à la Transfiguration, la voix du ciel disant à propos de Jésus « Ecoutez-le » dit aussi qu’il est Dieu). Pilate n’aura pas senti toutes ces résonances, mais quand Jean rapporte tout cela aux premiers Chrétiens, ceux-ci savent lire entre les lignes.

Pilate est resté avec sa question et, visiblement, il a manqué sa chance de découvrir Dieu : il raisonne sur la vérité au lieu de s’abandonner à elle et de croire tout simplement. Tout l’évangile de Jean décrit le dilemme qui se pose à tout homme « croire ou ne pas croire ». Marthe de Béthanie a fait le bon choix, celui de l’humilité et de la confiance : « Je crois que tu es le Messie, le Fils de Dieu, Celui qui devait venir en ce monde ». Pourquoi Marthe, la femme obscure de Judée, a-t-elle accès à cette vérité, elle ? Et pourquoi pas Pilate ? Pourtant il n’en est pas loin : puisque Jésus lui fait remarquer qu’il y est presque : « Tu reconnais toi-même que je suis roi » (v.37). Que lui manque-t-il donc à Pilate ?

Peut-être d’accepter de ne pas chercher à détenir la vérité, mais d’être pris par elle, de lui appartenir. Apparemment, c’est la seule chose qui nous est demandée pour participer à la royauté du Christ : « Heureux les pauvres de cœur, le royaume des cieux est à eux ! » Autrement dit, ce sont les pauvres de cœur qui sont les vrais rois, à commencer par Jésus lui-même.

POURQUOI UN DIMANCHE DE LA PAROLE ?

 

Pourquoi cette invitation à repenser la place de la Parole de Dieu lors de nos célébrations eucharistiques et dans notre vie de foi ? D’une part, parce que cette Parole est un dialogue constant de Dieu avec son peuple ; d’autre part, parce que dans la liturgie nous sommes nourris selon deux modes d’être du Christ : sa parole et son pain. Ces deux modes sont indissociables l’un de l’autre. Entendre, méditer, célébrer la Parole est un prélude indispensable à la participation au repas eucharistique. La célébration de ce jour se déroule pendant la semaine de l’unité des chrétiens, manifestant ainsi la dimension œcuménique de la Parole de Dieu :

Si le Pape a placé ce dimanche de la Parole dans le cadre de la semaine de prière pour l’unité des chrétiens, c’est pour manifester la dimension œcuménique de la  Parole de Dieu. La Bible est le livre du peuple de Dieu tout entier. Comme l’écrit le pape François « célébrer le dimanche de la Parole de Dieu exprime une valeur œcuménique parce que l’Écriture Sainte indique à ceux qui se mettent à l’écoute le chemin à suivre pour parvenir à une unité authentique et solide ».

Comme le rappelle le pape François, au cours de cette semaine de prière pour l’unité des chrétiens, nous sommes invités à renforcer nos liens avec la communauté juive. Pour la plupart des chrétiens, la tradition juive a longtemps été inconnue. Or « les Saintes Écritures du peuple juif constituent une partie essentielle de la Bible chrétienne », et « sans l’Ancien Testament, le Nouveau Testament serait un livre indéchiffrable, une plante privée de ses racines et destinée à se dessécher ».

Parler de l’Écriture Sainte c’est donc renvoyer à la Parole donnée dans l’Ancien Testament et le Nouveau Testament ; c’est souligner le lien profond entre les deux Testaments ; c’est mettre en relief la révélation de Dieu au peuple juif et, à travers lui, au peuple chrétien. « Quiconque rencontre Jésus-Christ rencontre le judaïsme » disait Jean Paul II. Comme l’expriment les 4 lectures du jour, la foi se fonde sur une Parole vivante, qui met en chemin, qui appelle à la conversion et qui fait vivre.

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Solennité de la Nativité

MESSE DE LA NUIT

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Les intentions de prière

MESSE DU JOUR

Les intentions de prière

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L'homélie

Une parole pour la route

Cliquez sur les textes soulignés

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Une parole pour la route

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