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Année C

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Les lectures de la Messe

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  • L'Evangile présenté aux enfants

  • Une méditation sur l'Evangile du dimanche

  • Un commentaire

  • Une parole pour la route

16 février 2025

6e dimanche du TO

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Béni soit l’homme
qui met sa foi dans le Seigneur,
dont le Seigneur est la confiance.
  Il sera comme un arbre, planté près des eaux,
qui pousse, vers le courant, ses racines.
Il ne craint pas quand vient la chaleur :
son feuillage reste vert.
L’année de la sécheresse, il est sans inquiétude :
il ne manque pas de porter du fruit.

Jérémie 17, 7-8

Lectures de la Messe

Feuille de Messe








Prière universelle










Réflexion…méditation sur les Béatitudes

– Introduction –  Synoptique saint Luc / saint Matthieu

 

 A tort ou à raison, on parle souvent des béatitudes comme d’un condensé du message évangélique, ou comme un critère de l’authenticité chrétienne. Le vrai chrétien sera l’homme des béatitudes, l’Église, dont on rêve, sera l’Église des béatitudes… En d’autres termes, pour pouvoir se réclamer de Jésus, il faut accepter de faire des béatitudes la norme de sa vie…  Des affirmations de ce genre justifient assez l’intérêt porté aux béatitudes, l’attention consacrée à leur texte pour se rendre compte de ce qu’il dit exactement.

 

Deux Versions,

 

On peut observer d’abord que, chez Matthieu comme chez Luc, les béatitudes constituent le « préambule » de ce qu’on peut appeler un discours-programme : au début de son ministère en Galilée, Jésus expose la manière dont il conçoit les exigences de Dieu.

 

Chez Matthieu, c’est le « Sermon sur la montagne », chez Luc, « Le Discours dans la plaine » Le discours de Luc se retrouve presque tout entier dans celui de Matthieu,  Mais Matthieu rapporte beaucoup de paroles qui ne se trouvent pas chez Luc ou qui se trouvent en d’autres endroits de son Évangile. L’orientation générale est un peu différente : chez Luc, il s’agit surtout du devoir d’aimer son prochain, devoir qui s’étend jusqu’aux ennemis ; Matthieu insiste plus largement sur le dépassement que les exigences de l’Évangile constituent par rapport aux exigences de la Loi juive.

 

Pour ce qui concerne les béatitudes, la différence qui frappe d’abord est celle du nombre : chez Matthieu, il y en a neuf ; Luc en a seulement quatre, mais celles-ci sont suivies de leur contreparties : « Malheur à vous les riches… Malheur à vous qui êtes repus…Malheur à vous qui riez… Malheur à vous quand les hommes vous tiendront des propos flatteurs… »

 

Mais la différence de contenu n’est pas moins considérable. Chez Luc, la première béatitude s’adresse à des hommes qui sont pauvres ; chez Matthieu, elle parle de gens pauvres « en esprit ».

La béatitude suivante s’adresse chez Luc à ceux qui ont faim maintenant ; chez Matthieu, il s’agit de ceux qui ont « faim et soif de justice ».

De toute évidence, être pauvre et avoir faim, comme Luc l’écrit, n’est pas la même chose qu’être pauvre en esprit… et avoir faim et soif de justice. Luc envisage des situations concrètes et pénibles qui sont causes de souffrance ; Matthieu évoque des dispositions spirituelles, des attitudes d’âme …

 

Origine

 

Toujours se poser la question quand nous parcourons n’importe quel passage de la Bible (ancien ou nouveau testament) « Qui écrit ? écrit quoi ? pour qui ? » Ce que proposent les évangélistes, n’est pas un reportage neutre et strictement « objectif ».

En rapprochant les paroles de Jésus, ils ne cherchent pas tant à les reproduire dans leur exactitude littérale qu’à faire comprendre à leurs lecteurs chrétiens, la portée de ces paroles pour leur vie à eux. Dans les situations où ils se trouvent et qui ne sont plus celles dans lesquelles Jésus s’est exprimé au cours de son ministère. 

C’est pourquoi, nous essaierons de voir, dans notre catéchèse, ce qu’elle peuvent nous dire, encore aujourd’hui en 2021, après avoir traversé  vingt siècles !... ( Nous pouvons penser que ce souci d’actualisation est finalement plus respectueux de l’intention réelle de Jésus, que ne le serait le respect « superstitieux » des mots qu’il a prononcés…)

 

Pour y voir plus clair, on se mettra en quête d’un troisième témoin, moins directement engagé peut-être ? mais qui nous aidera à faire le partage entre ce qui a été réellement dit et les interprétations qu’on en donne. Il s’agit d’un oracle (une prophétie) du Livre d’Isaïe qui a joué un rôle important dans la manière dont Jésus a présenté sa mission à ses contemporains. (On a de bonnes raisons de penser que Jésus a formulé ses béatitudes en faisant écho à cet oracle) :

 

« L’Esprit du Seigneur est sur moi,

parce qu’il m’a consacré par l’onction.

Il m’a envoyé porter la Bonne Nouvelle aux pauvres,

Panser ceux qui ont le cœur brisé,

Proclamer aux prisonniers la libérations…

Consoler les affligés (Is 61, 1-2)

 

*** Les béatitudes de Jésus sont porteuses d’une nouveauté « révolutionnaire », d’un modèle de bonheur contraire à celui qui est communiqué habituellement par les médias, par la pensée dominante. Pour la mentalité du monde, c’est un scandale que Dieu soit venu se faire l’un d’entre-nous, qu’il soit mort sur une croix !  Dans cette logique mondaine, ceux que Jésus proclame « bienheureux » sont considérés comme « perdants, faibles »***    

 Pape François

 

La promesse du vrai bonheur

 

« Les chrétiens ont reçu la promesse du vrai bonheur. Sans l’amour, les commandements sont ressentis comme une lourde obligation. Quand les baptisés sont animés par la foi, l’espérance et la charité, ils entrent joyeusement dans la vie nouvelle qui leur est proposée dès ici-bas comme un chemin de bonheur authentique. »

Les évêques de France, Catéchisme pour adultes, n°634

 

L’Ancien Testament laissait déjà entrevoir, à maintes reprises et de multiples façons, cette vocation des hommes au bonheur. La création est offerte à l’homme pour son bonheur : « Dieu vit que cela était bon » et le cri enthousiaste de l’homme devant la femme en Gn 2/23.

 

La Loi elle-même a pour but d’assurer le bonheur du croyant.  Et en écho à la lecture publique de la Loi, Néhémie ose cette formule à l’adresse de tout le peuple d’Israël : « La joie du Seigneur est votre force ! » (Ne 8/10).

 

Les écrits de sagesse - et notamment les Psaumes - aiment à chanter la fidélité de Dieu, qui seul ne déçoit pas, et le paisible bonheur de celui qui met sa confiance dans le Seigneur, plutôt que dans les richesses ou les puissants de ce monde.

(Ps 40/5 ; Ps 84/6,13 ; Pr 16/20).

 

Les prophètes, quant à eux, actualisent l’unique message de salut d’un Dieu qui a promis à Israël de l’accompagner dans toutes ses tribulations et qui veut lui rappeler son amour et son pardon toujours offert.

 

Jésus fait sienne cette tradition au point de définir sa mission par celle décrite jadis par Isaïe : « Annoncer la bonne nouvelle aux pauvres, proclamer aux captifs la libération et aux aveugles le retour à la vue, renvoyer les opprimés en liberté, proclamer une année d’accueil par le Seigneur »

(Lc 4/18-19 citant Is 61/1-2). 

 

Cette promesse de bonheur dans le message de Jésus est si centrale que St Marc intitulera son livret : « Évangile », c’est-à-dire « Bonne Nouvelle » !

(Mc 1/1)

 

La joie, qui est semée sur le passage de Jésus (Lc 2/10 ) et que nul ne pourra ravir à ses disciples (Jn 16/22), est d’ailleurs souvent citée parmi les fruits de l’Esprit Saint : (Ac 13/52 ) 

 

Autant dire que la qualité de notre enthousiasme est un indice de notre vie spirituelle et de notre familiarité avec le Seigneur et qu’elle peut, à contrario, servir à identifier notre péché... dont l’une des définitions pourrait- être : ce qui, en nous, contribue à « contrister l’Esprit-Saint » (Ep 4/30), ou encore le fait de nous priver nous-mêmes (comme le jeune homme riche de l’évangile) de la joie incommensurable que procure le compagnonnage avec Jésus !

 

Reprenons donc, une à une, chacune de ces béatitudes, telles que les rapporte l’apôtre et voyons si elles ne peuvent pas faire naître en nous à la fois l’action de grâces pour le chemin déjà parcouru et l’envie d’entrer plus avant dans la joie promise par Jésus à qui suivra ses pas...

 

L’Évangile de ce dimanche

présenté aux enfants

( et à ceux qui leur ressemblent)

Interview de Bernadette Dumont

pour Magnificat

(Je ne peux que vous recommander de vous abonner : ici)


Réjouissez-vous, tressaillez de joie, dit le Seigneur

car votre récompense est grande dans le ciel.


◗ Pour nous, le bonheur est une question de chance, de santé, de richesse, de réussite, de célébrité…

Et pour Jésus, c’est tout le contraire ! Jésus ose nous dire : Heureux sont ceux que vous croyez malheureux, et malheureux sont ceux que vous croyez heureux ! Quels renversements des valeurs prioritaires de nos vies !

◗ Dans la perspective du bonheur éternel que Dieu nous convie à partager avec lui, on comprend ce que Jésus veux nous dire.

Oui, c’est vrai, dans la perspective de la vie éternelle, richesse, pouvoir, célébrité sont des mauvais investissements, car on les perd en mourant. La résurrection des morts comble de biens les affamés et les affligés, mais renvoie les puissants et les riches les mains vides…

◗ Pour nous chrétiens, les béatitudes sont sagesse, mais folie pour ceux qui n’ont pas la foi.

Pas si folles que cela. Car dès ici-bas, nos expériences humaines confirment la justesse des paradoxes que profère Jésus. La Fontaine l’illustre bien dans sa fable Le savetier et le financier : le savetier chante toute la journée tant qu’il est pauvre, mais quand il hérite de la richesse du financier, il hérite aussi de ses angoisses et la joie le quitte.

Nombre de riches et de célébrités que nous envions sont en fait des malheureux. Beaucoup ne supportent leur vie qu’en se rendant esclaves de graves addictions…

◗ N’est-ce pas parce que Dieu seul peut combler la soif infinie de bonheur qui est en nous ?

Tout juste ! Cette vérité fondamentale peut être formulée autrement : seul l’Amour avec un grand A peut nous combler de bonheur. Or, la richesse, la réussite, la célébrité détournent trop souvent notre cœur, aussi bien de Dieu que de l’Amour vrai. C’est ce que nous dit la première Lecture : Malheureux celui qui se détourne du Seigneur !

◗ À vrai dire, le vrai bonheur, fruit de l’Amour, nous ne le vivrons qu’au ciel.

Plus exactement, nous ne le vivrons parfaitement qu’au ciel. Car en prônant les béatitudes, Jésus nous enseigne que même au cœur de nos pauvretés et de nos afflictions, notre vie ici-bas peut devenir, avec la grâce de Dieu, l’authentique commencement de notre bonheur éternel. Oui, par les béatitudes, Jésus nous appelle à choisir d’être heureux dès ce monde. Et il nous en donne le moyen infaillible : « Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés. »

◗ Infaillible, pourquoi ?

Quand dès ce monde Jésus nous donne le pouvoir d’aimer comme Dieu aime, il nous donne en même temps le pouvoir d’y être déjà heureux, malgré tout, serait-ce dans le dénuement, l’épreuve et la persécution. Car en Dieu, l’Amour et le bonheur, c’est tout un.

Bernadette Dumont est mère de famille et grand-mère, catéchiste et auteur de livres pour enfants.

Mieux comprendre l'Évangile

avec Marie-Noëlle Thabut


LES DEUX VOIES


La première lecture, tirée du livre de Jérémie, nous avait mis en garde : ne mettez pas votre confiance en vous-mêmes et en vos richesses de toutes sortes...

Ne vous appuyez que sur Dieu seul. L'évangile des Béatitudes va encore plus loin : Heureux, les pauvres ; mettez votre confiance en Dieu : Il vous comblera de ses richesses... SES richesses...! « Heureux », cela veut dire « bientôt on vous enviera » ! Il faut dire premièrement que ce n’étaient pas les gens socialement influents, importants, qui formaient le gros des foules qui suivaient Jésus ! On lui a assez reproché de frayer avec n’importe qui ! Deuxièmement, le mot « pauvres » dans l’Ancien Testament n’a aucun rapport avec le compte en banque : les « pauvres » au sens biblique (les « anawim ») ce sont ceux qui n’ont pas le coeur fier ou le regard hautain, comme dit le psaume ; on les appelle « les dos courbés » : ce sont les petits, les humbles du pays, dans le langage prophétique. Ils ne sont pas repus, satisfaits, contents d’eux, il leur manque quelque chose. Alors Dieu pourra les combler.On retrouve là le langage des prophètes : tantôt sévère, menaçant... tantôt encourageant ; sévère, menaçant quand le peuple fait fausse route, se trompe de valeurs ; encourageant quand le peuple traverse des périodes de détresse et de désespoir. Ici Jésus, regardant ses disciples et, au-delà d’eux la foule, éduque leur regard : il reprend ces deux langages prophétiques ; et on retrouve là le même discours que dans la première lecture de ce dimanche, le texte de Jérémie : vous qui mettez votre confiance dans les richesses matérielles, dans votre position sociale, vous qui êtes bien vus, « bientôt, on ne vous enviera pas ! » Vous n’êtes pas sur la bonne route. Si vous étiez sur la bonne voie, vous ne seriez pas si riches, pas si bien vus.Un vrai prophète s’expose à déplaire, Jésus en sait quelque chose ; un vrai prophète n’a ni le temps ni la préoccupation d’amasser de l’argent, ou de soigner sa publicité... On peut tout à fait appliquer à Jésus-Christ ces quatre Béatitudes : lui, le pauvre qui n’avait pas une pierre pour reposer sa tête et qui est mort dans le dénuement et l’abandon ; lui qui a pleuré le deuil de son ami Lazare ; et qui a connu l’angoisse du Jardin des Oliviers ; lui qui a pleuré sur le malheur de Jérusalem ; lui qui a eu faim et soif, au désert et jusque sur la croix ; lui qui a été méprisé, calomnié, persécuté, et pour finir, supprimé au nom des bons principes et de la vraie religion (ce qui est quand même un comble si on y réfléchit !)LE REGARD DE L’HOMME ET LE REGARD DE DIEUEn proclamant « heureux » ceux qui vivent ces Béatitudes, à commencer par lui-même, Jésus rend grâce en quelque sorte : car il sait de quel regard d’amour son Père l’enveloppe ; et il sait que la victoire est déjà acquise : la promesse de la Résurrection se profile déjà derrière ces Béatitudes. Il nous révèle ce regard de Dieu, cette miséricorde de Dieu : étymologiquement, le mot « miséricorde » signifie des entrailles qui vibrent ; ce texte vient nous dire : il y a le regard de l’homme, il y a le regard de Dieu ; l’admiration de l’homme se trompe souvent d’objet : son admiration va vers les riches, les repus, les gâtés de la vie. Le regard de Dieu est tout autre : « un pauvre a crié, Dieu l’entend » dit le psaume ; ou encore « d’un coeur brisé et broyé, Dieu n’a point de mépris » (Ps 50/51).Les pauvres, les persécutés, ceux qui ont faim, ceux qui pleurent, Dieu se penche sur eux avec prédilection : non pas en vertu d’un mérite de leur part, mais en raison de leur situation même. Et Jésus ouvre ici nos yeux sur une autre dimension du bonheur : le véritable bonheur, c’est ce regard de Dieu sur nous. Et alors, sûrs de ce regard de Dieu, les pauvres, ceux qui pleurent, ceux qui ont faim, trouveront la force de prendre leur destin en main ; comme le traduit André Chouraqui, le mot « heureux » veut aussi dire « en marche ». Par exemple, le peuple guidé par Moïse a trouvé la force de sa longue marche au désert dans la certitude de la présence constante de Dieu à ses côtés. Encore une fois, cette opposition entre béatitudes et malédictions ne divise pas l’humanité en deux populations distinctes : ceux qui méritent ces paroles de réconfort et ceux qui n’encourent que réprobation. Nous faisons partie tour à tour de l’un ou l’autre groupe, et c’est à chacun de nous que le Christ dit « en marche...! »Je disais plus haut que ces Béatitudes sont d’abord applicables à Jésus-Christ, elles le sont ensuite aux disciples. Luc nous dit : « Jésus, levant les yeux sur ses disciples, déclara : Heureux, vous les pauvres : le royaume de Dieu est à vous. Heureux, vous qui avez faim maintenant : vous serez rassasiés. » ; traduisez ‘Vous qui me suivez, voilà ce que vous récolterez : la faim, la soif, la pauvreté ; vous pleurerez de découragement dans l’entreprise d’évangélisation, vous serez persécutés, assassinés les uns après les autres, mais vous avez fait le bon choix’.« Vous serez rassasiés, consolés, soyez heureux et sautez de joie » : c’était déjà dans l’Ancien Testament, la manière de parler du bonheur qu’apporterait le Messie ; les disciples connaissaient bien ces expressions ; ils comprennent du coup très bien ce que Jésus leur annonce ici : ‘Vous qui êtes sortis de la foule pour me suivre, vous n’êtes pas partis pour récolter les honneurs ni la richesse, mais vous avez fait le bon choix, puisque vous avez su reconnaître en moi le Messie’.

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