Dans nos communautés, beaucoup de nos frères et sœurs, fragilisés par la maladie ou le grand âge, nous tendent la main ! Le Christ nous invite à nous pencher sur leurs souffrances. D’ailleurs, il leur a toujours manifesté une attention particulière. C’est le cas aujourd’hui dans cette page d’évangile que nous venons d’entendre. Alors que la lèpre excluait cet homme de la société - nous l’avons entendu en 1re lecture - Jésus va le toucher, il va le guérir : ‘’Je le veux, soit guéri ‘’, en l’invitant à une démarche qui le réintègre à la vie de la communauté : ‘’…va te montrer au prêtre … et donne pour ta purification ce que Moïse a prescrit dans la Loi.’’
Frères et sœurs, le geste de Jésus d’étendre la main et de le toucher doit nous rappeler que derrière le visage rongé par la lèpre, c’est un frère ou une sœur à nous qu’il faut accueillir. Jésus ne veut pas d’une religion qui exclut ce frère ou cette sœur, puisqu’ils sont différents de nous.
Il faut toujours nous rappeler qu’être disciple du Christ, c’est être témoin de ce Dieu dont l’amour ne connaît pas de frontières ; c’est être celui qui, avec tous ceux et celles qui sont allés vers Jésus, vit et donne envie de vivre, d’exister pleinement, de vaincre tout mal, de vaincre toute lèpre, parce que Jésus nous tend la main, parce que nous pouvons lui dire, nous aussi aujourd’hui, dans la foi et la confiance : «Si tu le veux, tu peux me purifier. »
L’œuvre de Jésus est inachevée, c’est à nous, ses disciples à la continuer, à tendre nos mains vers tous les lépreux de notre monde. C’est alors que nous serons les témoins de l’amour de Dieu, les témoins de cette main tendue qui guérit et qui sauve le lépreux d’hier comme celui d’aujourd’hui de la souffrance et de l’exclusion. Amen.
Père Paul Okamba
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