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« Mon âme exalte le Seigneur »

Dernière mise à jour : il y a 8 heures



Chers frères et sœurs, bonjour !

Je suis désolé de ne pas être avec vous sur la Place, mais je vais mieux et il faut prendre des précautions.

Aujourd'hui, l'Évangile nous présente Marie qui, après l'annonce de l'Ange, rend visite à Élisabeth, sa parente âgée (cf. Lc 1, 39-45), qui attend elle aussi un enfant. Il s'agit donc de la rencontre de deux femmes qui se réjouissent du don extraordinaire de la maternité : Marie vient de concevoir Jésus, le Sauveur du monde (cf. Lc 1, 31-35), et Élisabeth, malgré son âge avancé, porte Jean, qui préparera le chemin avant le Messie (cf. Lc 1, 13-17).

Toutes les deux ont de quoi se réjouir, et nous pourrions peut-être avoir l'impression qu'elles sont éloignées, protagonistes de si grands miracles, qui ne se produisent pas normalement dans notre expérience. Mais le message que l'évangéliste veut nous transmettre, à quelques jours de Noël, est différent. En effet, la contemplation des signes prodigieux de l'action salvatrice de Dieu ne doit jamais nous faire sentir éloignés de Lui, mais plutôt nous aider à reconnaître sa présence et son amour proches de nous, par exemple dans le don de chaque vie, de chaque enfant et de sa mère. Le don de la vie. J'ai lu, dans le programme « À son image », une belle chose qui a été écrite : « Aucun enfant n'est une erreur ». Le don de la vie.

Sur la Piazza, il y aura aussi des mères avec leurs bébés aujourd'hui, et peut-être aussi des femmes qui attendent un enfant. S'il vous plaît, ne soyons pas indifférents à leur présence, apprenons à nous émerveiller de leur beauté, comme l'ont fait Élisabeth et Marie, cette beauté des femmes enceintes. Bénissons les mères et louons Dieu pour le miracle de la vie ! J'aime - j'aimais, parce que je ne peux plus le faire maintenant - quand je prenais le bus dans l'autre diocèse, voir que lorsqu'une femme enceinte montait dans le bus, on lui donnait immédiatement une place pour s'asseoir : c'est un geste d'espérance et de respect !

Frères et sœurs, ces jours-ci, nous aimons créer une atmosphère de fête avec des lumières, des décorations et de la musique de Noël. N'oublions pas, cependant, d'exprimer des sentiments de joie chaque fois que nous rencontrons une mère portant son enfant dans les bras ou sur les genoux. Et lorsque cela nous arrive, prions dans notre cœur et disons aussi, comme Élisabeth : « Tu es bénie entre toutes les femmes, et le fruit de tes entrailles est béni » (Lc 1, 42) ; chantons comme Marie : « Mon âme exalte le Seigneur » (Lc 1, 46), afin que toute maternité soit bénie, et que dans chaque mère du monde soit remercié et exalté le nom de Dieu, qui confie aux hommes et aux femmes le pouvoir de donner la vie à des enfants.

Bientôt, nous bénirons les « Bambinelli “ - j'ai apporté le mien : celui-ci m'a été offert par l'archevêque de Santa Fé, il a été fabriqué par les aborigènes équatoriens - les ” Bambinelli » que vous avez apportés. Nous pouvons donc nous demander : est-ce que je remercie le Seigneur parce qu'il s'est fait homme comme nous, pour partager tout, sauf le péché, notre existence ? Est-ce que je loue le Seigneur et le bénis pour chaque enfant qui naît ? Quand je rencontre une femme enceinte, suis-je aimable ? Est-ce que je soutiens et défends la valeur sacrée de la vie des petits dès leur conception dans le ventre de leur mère ?

Que Marie, la bienheureuse de toutes les femmes, nous permette de ressentir de l'admiration et de la gratitude devant le mystère de la vie qui naît.

Pape François

Chapelle de la Maison Sainte Marthe

Dimanche 22 décembre 2024


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